Les primes-maladie, les loyers et les autres charges prennent l’ascenseur alors que les salaires et les rentes stagnent. Au Parti socialiste, nous pensons que tout le monde doit pouvoir vivre dignement de son travail ou de sa retraite. Nos axes forts sont ceux que nous défendons depuis toujours: une vie digne pour toutes et tous. C’est-à-dire des primes-maladie abordables, des loyers corrects, des salaires et des rentes qui permettent de vivre. En plus de cela, nous voulons parvenir enfin à une véritable égalité et protéger le climat.
Avec vous pour une Suisse solidaire!
Pour des primes abordables
355’049 personne se trouvaient aux poursuites en 2022 faute d’avoir pu payer leur assurance-maladie. En même temps, les conseils d’administration et les directions des caisses empochent des millions. Et les lobbyistes bloquent toute tentative de réforme: le président de la commission de la santé au Parlement est payé pour siéger au conseil d’administration d’une caisse!
Nous proposons de:
Aujourd’hui, un milliardaire ou un concierge paient la même prime-maladie. Mais pour le concierge, cela représente une très grande part de son revenu et il ne peut alors plus faire face à d’autres dépenses. Ce système est profondément injuste. Les primes sont totalement déconnectées des capacités financières des gens. Et c’est la seule assurance sociale de Suisse qui fonctionne comme ça. Toutes les autres (AVS, AI, assurance-accident, chômage, etc.) ont des cotisations salariales proportionnelles! Ça n’a rien d’extraordinaire.
Une caisse-maladie est une entreprise commerciale qui veut faire du profit. Il y en a 44 actuellement en Suisse. S’il y en a autant, c’est bien que cela rapporte de l’argent! Sauf que le rôle d’une assurance-maladie n’est pas d’enrichir des actionnaires mais de faire en sorte que la population vive en bonne santé. Ces caisses ont en plus des lobbyistes qui travaillent pour elles au Parlement, comme Erich Ettlin, le président de la commission de la santé du Conseil des États! C’est un conflit d’intérêts majeur. Il faut passer à une caisse publique qui assure la transparence et une gestion efficace des primes, sans enrichir les membres des conseils d’administration (payés parfois jusqu’à 94’000.- par séance!).
Agir sur les coûts ne veut pas dire baisser les prestations. On ne choisit pas d’être malade. Ce ne sont pas les assuré-e-s qui sont responsables de leur état. En Suisse, les génériques sont 2,5 fois le prix qu’ils coûtent dans les autres pays européens! Et ce ne sont que les génériques, donc les médicaments qui coûtent le moins cher à produire! La pharma surfacture la population suisse. Nous pouvons donc baisser les coûts, sans limiter les prestations pour la population.
Pour des loyers corrects
Les locataires paient chaque années 10 milliards de loyers en plus de ce que permet la loi. A chaque changement de locataire, le loyer augmente. Pourtant, avoir un logement est un besoin vital. Cela ne doit pas être soumis aux « prix du marché » qui ne font qu’augmenter les profits des propriétaires et appauvrir les locataires.
Nous proposons de:
Les loyers sont en hausse constante depuis de nombreuses années. Ces coûts ne sont plus supportables pour la population. Il faut une mesure immédiate efficace pour figer la situation et éviter que cela empire encore. Nous devons donc établir un moratoire sur les augmentations de loyer.
Les bailleurs peuvent augmenter les loyers sans avoir réellement à se justifier. Souvent, ils adaptent les loyers aux « prix du quartier ». Comme tout le monde fait cela, les loyers augmentent artificiellement. Les locataires n’osent souvent pas faire valoir leurs droits car il faut lancer un procès contre la régie. Ils ont alors peur de se faire expulser. Pour protéger efficacement les locataires, il faut inverser le système: que le loyer soit fixe et que, si le bailleur veut l’augmenter, il doive demander une autorisation au préalable.
Actuellement, les locataires n’agissent pas en justice car ils ont peur de perdre leur logement ensuite. Il existe une protection contre les résiliations mais souvent le bail est limité dans le temps. Or, les locataires ne sont pas protégés contre un non-renouvellement. Ce n’est pas suffisant. Il faut donc protéger plus efficacement les locataires pour qu’ils ne soient plus soumis à cette peur sur laquelle jouent les bailleurs.
Pour des emplois dignes
Les salaires doivent permettre de vivre dignement. Le salaire minimum voté dans plusieurs cantons doit être préservé contre les attaques en cours au Parlement. D’ailleurs, la motion qui veut le supprimer vient d’Erich Ettlin, le même parlementaire qui siège au conseil d’administration d’une caisse-maladie…
Nous proposons de:
Un salaire doit permettre de vivre dignement. C’est le but du salaire minimum voté dans plusieurs cantons dont Genève. Pourtant, le parlement fédéral veut faire primer les conventions collectives (des contrats-privés) sur les lois votées par le peuple! C’est aussi une attaque contre la souveraineté des cantons et les décisions démocratiques prises par le peuple. Le salaire minimum est un acquis social majeur qui aide concrètement de nombreuses personnes. Il faut le défendre.
En Suisse, les salarié-e-s sont peu protégé-e-s. Il n’existe pas de salaire minimum au niveau national, pas de protection contre les licenciements, notamment pour les employé-e-s d’un certain âge. La seule sanction est une indemnité de quelques mois de salaire mais cela n’est pas suffisamment dissuasif. Pourtant, les conséquences d’un licenciement sont graves pour la personne concernée et sa famille. Il faut donc améliorer la protection des travailleuses et des travailleurs.
Les plateformes comme Uber se déchargent de leurs responsabilités d’employeuses en prétendant que les personnes qui travaillent pour elles ne seraient pas des salarié-e-s. Face à cela, nous avons besoin d’encadrer clairement ces nouvelles formes de travail afin de garantir la protection à laquelle ont droit les travailleuses et les travailleurs.
Liste 8 – Les Socialistes
- Christian Dandrès
- Estelle Revaz
- Thomas Wenger
- Laurence Fehlmann Rielle
- Cyril Mizrahi
- Léna Strasser
- Sami Kanaan
- Joëlle Bertossa
- Florian Schweri
- Oriana Brücker
- Thomas Bruchez
- Priscille Dia-Laplace
Pour en savoir plus
Au Conseil des États
Carlo Sommaruga et Lisa Mazzone se présentent conjointement pour continuer leur travail à Berne en faveur de la population genevoise.