Cet article a été initialement publié dans Le Monde Civil, le journal de la Fédération suisse du service civil (CIVIVA) de mars 2019. Vers l’article original
Jusqu’il y a un an, je ne pensais pas avoir affaire avec le service civil en dehors de ma propre obligation de servir. Pourtant, je suis désormais engagé par CIVIVA comme responsable romand. Mon premier contact avec le service civil a eu lieu par mon groupe d’amis dont plusieurs sont civilistes. Tous sont motivés par cette mission qui leur permet d’agir concrètement pour la société et de voir leur engagement valorisé. En échangeant avec des établissements d’affectation, j’ai pu remarquer que tous sont satisfaits des prestations et que pour beaucoup ces affectations sont même vitales. Pourtant, le Conseil fédéral veut réduire le nombre de civilistes. L’utilité de ce service est-elle donc à ce point marginale ?
S’il est vrai que les civilistes sont moins visibles que les militaires en uniforme, ils n’en restent pas moins présents dans de nombreux domaines, que ce soit dans l’école de vos enfants, dans l’EMS de vos parents, dans l’exploitation du paysan voisin : l’absence des civilistes se ferait sentir partout. Le service civil fait ainsi partie de la société, comme l’armée, mais celle-ci à l’avantage de s’y implanter d’autant plus profondément qu’elle surfe sur l’esprit de camaraderie.
Les civilistes, eux, ne sont pas engagés dans une grande caserne, mais dans de petits établissements. Cette autonomie, positive, implique toutefois que les liens entre civilistes sont moins forts qu’entre soldats. Pour rétablir la balance, un des éléments principaux est donc de permettre aux amis du service civil de se rencontrer et d’échanger pour renforcer ces liens. Dans ce but, le secrétariat romand de CIVIVA organisera ce printemps diverses rencontres pour les civilistes et les établissements d’affectation. 2019 sera une année cruciale avec un probable référendum. Je ne me réjouis pas de devoir mener cette campagne, car cela signifierait que le service civil n’est pas encore suffisamment reconnu par les politiques. Mais si nous y sommes contraints, j’espère la mener avec vous, car nous aurons besoin de l’engagement de chacun.
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