Cette lettre de lecteur a été initialement publiée dans la Tribune de Genève du samedi 16 septembre 2023.
94’000 francs par séance, voilà ce que touche, par exemple, le président du conseil d’administration d’une caisse-maladie bien connue. Même en admettant qu’une séance dure toute une journée de travail, soit 8 heures, cela fait tout de même 3 francs 26 par seconde!
D’un autre côté, tout le monde constate que la situation actuelle est intenable pour les ménages. Alors que les directions des caisses empochent de telles rémunérations, 355’049 personnes se trouvaient aux poursuites en 2022 faute d’avoir pu payer leur assurance.
Face à cela et contrairement à une frange de l’UDC qui voudrait tout simplement supprimer l’assurance-maladie obligatoire, le PS Suisse apporte des solutions constructives et sociales. Le dernier congrès a ainsi initié le lancement d’une initiative pour une caisse publique avec des primes plafonnées à 10% du revenu disponible. L’initiative populaire semble en effet la seule option car si jusqu’à présent rien ne bouge, c’est aussi que le Parlement est fortement influencé. Un seul exemple: le président de la commission de la santé du Conseil des États siège en même temps au conseil d’administration d’un assureur… En attendant un vote sur une future initiative, commençons donc par ne pas réélire les lobbyistes des caisses le 22 octobre prochain!
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