Cet article a été initialement publié dans la newsletter du Parti socialiste Ville de Genève du 5 octobre 2023.
Vendredi dernier, la droite des Chambres fédérales a voté deux lois pour faciliter les expulsions de locataires. Ce faisant, elle facilite surtout les augmentations de loyers à chaque changement d’occupant-e. Les élu·es fédéraux de la droite genevoise mettent ainsi à mal notre constitution cantonale, qui proclame pourtant le droit fondamental au logement.
En réaction, le Conseil municipal a voté hier soir une résolution pour venir en aide aux locataires en évitant les expulsions. Initialement déposée dans le contexte COVID, force est de constater que ce texte est toujours autant d’actualité – pour d’autres raisons – tant Genève vit dans l’urgence continue en matière de logement.
Aujourd’hui, pour faire valoir leurs droits, les locataires doivent agir devant les tribunaux. Beaucoup y renoncent par peur des représailles de leur régie, par exemple d’une résiliation de bail. Le rôle du politique est précisément de porter la voix de celles et ceux qui se trouvent dans une situation trop délicate pour pouvoir prendre le risque de se défendre par eux-mêmes.
Il y a donc urgence à rendre effectif le droit constitutionnel au logement et à soutenir les personnes dont le porte-monnaie ne suffit plus à nourrir des milieux immobiliers toujours plus voraces.
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